Autour de Mirko Le Petit Duc - Il Piccolo Duca |
Des informations au fur et à mesure
Février 2016:
Cette fois, Devi a vraiment disparu.
Nous ne le reverrons plus.
Le Petit Duc est désormais orphelin.
C'est ce jour, 5 février exactement, qu'il a laissé ses cartons, après une fin de parcours vraiment difficile.
En tout cas, je suis vraiment satisfait de l'avoir retrouvé et d'être resté en contact avec son épouse et lui jusqu'à la fin.
Il sera indissociable de Mirko et restera, pour moi, éternel. Devenant proche d'eux, je n'aurai jamais autant appris sur sa vie et son oeuvre, bien au-delà de ce qu'il m' aura permis de mettre sur le livre que je lui ai consacré.
C'est un rêve qui s'est réalisé, un rêve d'enfant... Rencontrer et fréquenter celui qui a bercé et enchanté mon enfance... Et, en ce qui me concerne, la boucle est bouclée car j'aurai également eu la chance de participer à l'ultime bd qu'il aura dessinée, intitulée "Le testament" (mai 2007).
Mais, hélas, l'histoire est, à présent, terminée.
Le livre se referme.
La poussière ne tardera pas à le recouvrir, malheureusement. Mais pas le rêve, car, lui, demeure... et demeurera...
Et pour moi, il restera présent à tout jamais... jusqu'à ma fin...
Février 2013: Angoulême
Cette année, dans le cadre du 40ème festival de la BD, Angoulême a parlé de DEVI et a bien voulu lui rendre hommage.
Encore une fois, c'est grâce à Jean-Pierre DIONNET si la mémoire de ce dessinateur a été évoquée et s'il a parlé ainsi de son talent.
C'est dans le domaine du "Grenier des merveilles" qu'il a rendu hommage à l'auteur du Petit Duc, dans une salle où toutes les places étaient occupées.
Un grand merci à Jean-Pierre Dionnet, dont je rappelle qu'il était déjà le premier à avoir mentionné le souvenir de DEVI dans les années 70 (voir la rubrique "Articles").
Retranscription ci-dessous
de l'article consacré au Grenier des merveilles et que l'on trouve à
l'adresse:
http://ppmcbdblog.blogspot.fr/2013/02/le-grenier-des-merveilles-le-mystere.html
BD Chroniques Notes de lecture de bandes dessinées, comics et manga. dimanche 3 février 2013 Le Grenier des merveilles : Le mystère Devi
Vendredi
1er février 2013, à Angoulême (16)
Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, qui fête son 40e anniversaire cette année, a depuis longtemps cessé d’être une gentille réunion d’amateurs farfelus de petits Mickeys pour devenir la grand-messe de la communication et du commerce autour du 9e Art. Il reste malgré tout quelques passionnés qui portent la bonne parole d’une bande dessinée différente sur les stands de la bulle Nouveau monde par exemple, ou encore lors de captivantes conférences autour de la BD. Scénariste de bandes dessinées, critique et co-créateur de mythique Métal Hurlant, Jean-Pierre Dionnet est l’un de ces conférenciers animés par la passion. Il vient ainsi régulièrement à Angoulême présenter des maîtres oubliés de la bande dessinée internationale. Cette année, les soixante places de la salle Odéon du Théâtre d’Angoulême étaient toutes occupées pour écouter Maître Dionnet discourir, pendant une petite heure, sur le mystère Devi. Il faut avoir lu les petits formats Lug à la fin des années 50 et au début des années 60 pour espérer se souvenir de la signature de Devi et de son dessin si particulier. Né en 1923, en Calabre,
Antonio De Vita alias Devi est un parfait autodidacte lorsqu’il tente
sa chance comme dessinateur de bandes dessinées au milieu des années 40.
Publié par divers éditeurs italiens, dont la maison Alpe, il livre des
récits allant du western aux contes de fées qui se fondent dans la masse
des productions de l’époque. C’est en seconde partie du petit format bimensuel Pipo que sont publiées les premières planches du « Chevalier d’Harmental » où apparaissent déjà les thèmes et obsessions graphiques du dessinateur avec de sombres ouvertures, des murs aux pierres cyclopéennes et des personnages en ombres chinoises. Une fois les aventures du « Chevalier d’Harmental » terminées, Devi poursuit, dans la même veine, avec « L’Aigle de Clermont », toujours dans les pages de Pipo. Mais, c’est dans
les pages du mensuel Kiwi, en complément des exploits de « Blek le roc
», que Devi produit son chef-d'œuvre : « Le Petit Duc ». Au terme de cette quête, qui durera 65 épisodes, Mirko n’aura pas libéré son pays, mais il aura fait de nombreuses chutes vertigineuses, affronté des dizaines d’adversaires mystérieux et, finalement, retrouvé son père. Après cette ultime aventure, publiée en 1961, et en dehors de rares rééditions souvent incomplètes, Devi a complètement disparu du monde de la bande dessinée. Jean-Pierre Dionnet a cependant rassuré son auditoire, car Antonio De Vita, aujourd’hui âgé de 90 ans, va bien. Après avoir été dessinateur, puis ouvrier en usine, il profite pleinement de sa retraite et peint pour le plaisir. |
Allez, à bientôt...
Mars 2007: Hommage à Devi
Le journal de Tropea (en Calabre-Italie), TROPEA MAGAZINE, affilié à la ville de Tropea, a rendu hommage et consacré, en son site internet TROPEA-NEWS, une rubrique entière dédiée à l'enfant du pays c'est à dire Antonio De Vita.
Outre une belle entrée en matière de Salvatore Libertino, à qui l'on doit cette initiative, la rubrique est constituée de plusieurs pages reprises des articles parus dans FUMETTO n°52 et 57 ainsi que de mon site.
Après tant d'années, ce n'est que justice que Devi, outre l'appropriation récente par les critiques de bd italiens, soit maintenant mis en avant par sa ville natale même. Encore un effort et une exposition lui sera peut-être consacré? Qui sait?
En tout cas bravo pour cet hommage bien mérité et un grand merci à Salvatore Libertino pour sa sympathique entreprise.
Pour les curieux:
http://www.tropeamagazine.it/antoniodevita/home/index.html
Allez, à bientôt...
Octobre 2006: Fac-similés de planches originales
Des fac-similés intégraux de planches originales des bd de DEVI sont à vendre.
Ces fac-similés sont composés sur papier 200g en format A4 et sont expédiés dans une enveloppe cartonnée "Prêt à poster" de La Poste dont le coût est de 3,95 € frais d'envoi compris (bien entendu, plusieurs dessins peuvent être mis dans une même enveloppe).
Ces fac-similés sont vendus au prix de 15€ pièce (+ les 3,95€ d'enveloppe et frais d'envoi).
Parmi les planches originales actuellement disponibles, il y a:
- Le cavalier sans nom (4ème partie de L'Aigle de Clermont) - Episodes 1 à 26
- Le Petit Duc - Episodes 3 - 6 à 42 - 54 à 61 (sauf la planche 24 de l'épisode 55 ainsi que la planche 17 de l'épisode 61).
......
NB1: Ne pas confondre le
numéro des épisodes du Petit Duc avec le numéro des Kiwi
de l'époque
NB2: Attention - Les planches 1 de chaque épisode ne comportent pas de
bandeau titre, à la place duquel il y a un blanc (voir ci-dessus).
- Le Chevalier d'Harmental - Episodes 1 à 12 (sauf les planches 1 et 4 de l'épisode 1 ainsi que la planche 5 de l'épisode 8).
NB: Attention - Les planches 1 de chaque épisode ne comportent pas de bandeau titre, à la place duquel il y a un blanc (comme pour le Petit Duc).
S'adresser à Jean-Yves
GUERRE
Tél: 02 32 34 01 11
Courriel: Jean-Yves.Guerre@wanadoo.fr
ou envoyez un petit mot
mentionnant le numéro des planches désirées, accompagné
d'un chèque, à l'adresse suivante:
Jean-Yves Guerre
14, chemin de Louversey
27190 Ferrières Haut Clocher
Les sommes récoltées seront intégralement remises à Antonio De Vita et son épouse pour agrémenter leurs vieux jours.
Par
ailleurs, Je vous rappelle que Devi fait aussi des dessins à la demande, suivant
le sujet désiré:
500€ pour un dessin couleur et 150€ pour un dessin noir & blanc (format
25x35cm).
S'adresser également à JY. Guerre
PS: Je rappelle que ces dessins sont sous copyright de leur auteur et de leur éditeur et ne peuvent donc être reproduits ni diffusés.
Allez, à bientôt...
Avril 2006: Fumetto 57
Dans la très belle
revue italienne FUMETTO n°57, Silvio Costa et Luciano Tamagnini nous font
part d'une belle découverte:
Des exemplaires supplémentaires de la série IL
FIGLIO DELLA PRATERIA datant de 1948.
Jusqu'alors, tout le monde pensait qu'il n'y avait eu que 3 numéros à
cette série western parue chez Editoriale SPORTIVETTO de Vincenzo Baggioli
(sur scénarios de Cesare Solini). Et bien, en réalité il y a eu 9 numéros
au total de cette histoire indienne dont le début fait beaucoup penser
à KINOWA. Or les 3 premiers seulement seront publiés.
Les numéros 4 (La camelia insanguinata), 5 (La vendetta del solitario) et 6
(Il tragico mistero) viennent d'être redécouverts dans les archives de Baggioli,
prêts pour l'édition mais jamais diffusés.
Or il a également été trouvé
les maquettes des numéros 8 et 9 avec les dessins de De Vita et la place pour
les bulles mais pas les textes qui, toutefois, ont été retrouvés transcrits
à part.
Quant au numéro 7, qu'est-il devenu? Mystère...
En outre, un numéro 10 était annoncé avec comme titre "L'ultimo colpo" (Le dernier
coup).
La revue FUMETTO
a offert alors à ses chanceux lecteurs le montage et la publication des
épisodes 8 et 9 dont les textes ont, pour l'occasion, été
consignés dans les bulles, suivant les indications des cahiers-scénarios
de Cesare Solini.
Décidément, Devi fait encore parler de lui... Et il est vrai que
les dessins sont contemporains de ceux de son autre série qu'il dessinait
pour ALPE c'est à dire RAZZO BILL, auxquels ils ressemblent fortement.
N°8: Lo spettro salvatore
Récapitulation:
N°1 - Il fuggiasco (30/11/1948)
N°2 - Il selvaggio (07/12/1948)
N°3 - La corda dell'impicato (14/12/1948)
N°4 - La camelia insanguinata (non publié)
N°5 - La vendetta del solitario (non publié)
N°6 - Il tragico mistero (non publié)
N°7 - (Introuvable)
N°8 - Lo spettro salvatore (à l'état de maquette en 1948 -
publié dans Fumetto N°57)
N°9 - La grotta del terrore (à l'état de maquette en 1948
- publié dans Fumetto N°57)
N°10 - L'ultimo colpo (annoncé mais jamais sorti)
N°9: La grotta del terrore
FUMETTO,
publication trimestrielle
ANAFI
Via Emilia Ospizio, 102
42100 Reggio Emilia
http://www.amicidelfumetto.it/
Ah, les gonzesses de Devi...
Allez, à bientôt...
Mars 2006: Des dessins originaux à céder
Des originaux de dessins de DEVI sont en vente ci-dessous.
Il s'agit d'une partie des originaux ayant servi à confectionner le très beau port folio sur L'Aigle de Clermont.
Les dessins sont de format 25x35 cm.
Chaque original est vendu
au prix de 500 €
.... 2 originaux pour le prix de 900 €
.... 3 originaux pour le prix de 1200 €
Le port est compris et l'envoi se fait par la Poste dans leur emballage rigide Colissimo.
S'adresser à Jean-Yves
GUERRE
Tél: 02 32 34 01 11
Mèl: Jean-Yves.Guerre@wanadoo.fr
Par ailleurs, Devi fait
aussi des dessins à la demande, suivant le sujet désiré.
Même prix pour un dessin couleur et 150€ pour un dessin noir & blanc.
S'adresser également à JY. Guerre
PS: Je rappelle que ces dessins sont sous copyright de leur auteur et de leur éditeur et ne peuvent donc être reproduits ni diffusés.
1-Vendu
2-L'Aigle de Clermont:
Bussy, blessé et délirant, voit l'image de Diane.
3-L'Aigle
de Clermont: Bussy rompt ses cordes pour affronter l'Epervier.
4-L'Aigle de Clermont:
Bussy se bat contre les hommes de Maugiron, à terre.
5-L'Aigle
de Clermont: Bussy contre l'homme au crochet
6-L'Aigle de Clermont:
Bussy, prisonnier, doit lutter contre des panthères.
7-Le Chevalier de la Vengeance: Bussy est enchaîné par la Reine
et son vizir.
8-Le Chevalier de la Vengeance:
Bussy est conduit devant la Reine Loanga.
9-Le Chevalier de la Vengeance: Bussy est soigné par la sauvage Surja.
10-Le Chevalier de la Vengeance:
Bussy est menacé par la Comtesse Claire de Langeais.
11-La Perle de Ahjndar: Le guet-apens dans la jungle.
12-La Perle de Ahjndar:
Bussy est prisonnier des adorateurs de la roche de lune.
13-La
Perle de Ahjndar: Bussy, fuyant les pirates, est pris dans une trombe marine.
14-Vendu.
15-La
Perle de Ahjndar: Bussy et Aline, poursuivis,se réfugient dans une grotte.
16-Le Cavalier sans Nom:
Bussy sauve des flammes le petit Michel.
17-La
Perle de Ahjndar: Dans un tournoi meurtrier, Bussy se bat contre un mongol.
Allez, à bientôt...
Février 2006: Portfolio de L'Aigle de Clermont
C'est un superbe produit qui vient de sortir.
Après Mirko le Petit Duc, les éditions Fantasmak de Gérard Thomassian nous offrent un extraordinaire et sublime port folio sur l'Aigle de Clermont
Ce sont 24 magnifiques peintures qui nous régalent de scènes choisies parmi les 4 parties de cette fantastique épopée.
24 mirifiques tableaux dont vous voyez un petit échantillon ci-dessous et qui nous font retrouver (ou découvrir) le talent de son formidable dessinateur à la sûreté du trait toujours bien présente.
Eh oui, à plus de 80 ans, Antonio De Vita - DEVI, a toujours la main et manie le pinceau et la plume avec la même dextérité qu'autrefois.
Que ce soit, accompagné de la douce Diane de Méridor ou de la Reine d'Ahjndar, aux prises avec d'énormes chauves-souris, des panthères affamées ou un lion rugissant, combattant le bandit l'Epervier, l'homme au crochet ou l'infâme Maugiron, en proie aux éléments déchaînés ou sauvant ses compagnons d'une mort certaine, Bussy d'Amboise dit L'Aigle de Clermont nous fait (re)vivre les moments les plus dramatiques, les plus marquants et les plus forts de ses incroyables aventures qui s'échelonnent sur 4 parties et 79 épisodes au total.
Comme pour le port-folio du Petit Duc, décrire ces incroyables images n'est pas chose aisée et, encore une fois, c'est l'oeil qui doit être mis à contribution, sans aucune équivoque.
Vendu 75€, cela les vaut
bien largement d'autant plus que, conçu de la même façon et suivant le même
graphisme que son petit frère sur Mirko et pour lui faire pendant, ce port-folio
fait l'objet d'une conception des plus soignées:
Couverture et scènes tout en papier glacé de très haute qualité, numéroté de
1 à 100 et signé de l'auteur, cet admirable chef d'oeuvre comporte en outre,
en son verso, la reproduction d'une planche originale de Bussy (celle du Chevalier
de la Vengeance - 1er épisode - planche 7).
Les nostalgiques des illustrés et des petits formats, les amoureux de belle bd, les amateurs ou admirateurs de Devi ne devraient pas hésiter à casser leur tirelire pour se procurer ce merveilleux produit. Cela vaut vraiment le coup et ils ne le regretteront pas.
Vous pouvez vous procurer
cet ouvrage au prix de 75€ + 6€ de port, à :
Librairie
Fantasmak
17, rue de Belzunce
75010 Paris
Tél : 01 48 78 72 44
fantasmak@fantasmak.com.
Pour vous mettre l'eau
à la bouche, une liste des scènes:
- Bussy et Diane (Partie 1)
- Bussy menacé par la Comtesse de Langeais (Partie 2)
- Bussy affrontant un lion (Partie 2)
- Bussy tombant d'un cheval au galop (Partie 4)
- Bussy combattant un mongol (Partie 3)
- Bussy dans la tempête (Partie 3)
- Bussy dans un guet-apens (Partie 1)
- Bussy et Alina précipités dans la mer (Partie 3)
- Bussy sauvé par la belle et sauvage Surja (Partie 2)
- Bussy et Alina se réfugiant dans une grotte (Partie 3)
- Bussy agressé par des chauves-souris (Partie 1)
- Bussy et Alina assistant à l'arrivée d'un navire pirate (Partie 3)
- Bussy et la Reine de Ahjndar (Partie 3)
- Bussy sauvant le petit Michel des flammes (Partie 4)
- Bussy, blessé, voyant l'image de Diane (Partie 1)
- Bussy prisonnier des adorateurs de la roche de lune (Partie 3)
- Bussy sauvant le Reine des pirates (Partie 3)
- Bussy mis en joue par un archer (Partie 3)
- Bussy combattant Maugiron et ses hommes (Partie 1)
- Bussy prisonnier de l'homme au crochet (Partie 1)
- Bussy luttant contre 2 panthères (Partie 1)
- Bussy esclave de la Reine Loanga (Partie 2)
- Bussy affrontant le bandit l'Epervier (Partie 1)
- Bussy enchaîné par la Reine Loanga (Partie 2)
Allez, à bientôt...
Décembre 2004: Du Fumetto
Formidable décembre
2004 aussi, à l'égal de novembre.
Enfin, après 40 ans, Devi finalement reconnu par les italiens puisqu'un
dossier spécifique, intitulé LE MYSTERIEUX DEVI lui est entièrement
consacré dans une revue.
Et ce n'est pas n'importe quelle revue.
Non.
Devi paraît dans le FUMETTO c'est à dire dans une très belle
revue dédiée, comme vous pouvez vous en douter, exclusivement
à la bd.
Cette revue a un attrait bien particulier car, non seulement elle existe déjà
depuis un bon nombre d'années (elle est apparue au début des années
70) mais elle représente vraiment le beau produit par excellence: Tant
par son luxe (papier glacé, format original de 24x34 reprenant un peu
le format des journaux d'après guerre, images somme toute assez nombreuses
et dont certaines en couleur pour illustrer ou relever un texte) que par ses
différents articles et ses étudesfouillées.
D'une périodicité trimestrielle, elle est, de plus, toujours accompagnée
de rééditions de bd d'auteurs italiens dont certaines inédites
en Italie. On trouve ainsi des gens comme Caprioli, Cossio, Zamperoni, D'Amy,
Cedroni, Paparella, Calegari, Zuffi, Pedrazza, Chiomenti, Magni etc... dont
les bd nous replongent dans une enfance des plus merveilleuses.
Le seul inconvénient, pour nous français, est que son prix est
un peu élevé. Proposée à 75€ pour les gens
de la péninsule, il nous est demandé 110€ (+ une dizaine
d'€ de mandat postal), ce qui en ammoindrit un peu l'attrait.
Néanmoins, c'est
une bien belle revue, oui.
Et donc qui a consacré son numéro 52 à un dossier sur Devi
et son mystère.
En effet, c'est en août 2002 que j'ai contacté Luciano Tamagnini
(de la revue) en lui proposant de nous rencontrer avec Devi. De cette rencontre
et de la conversation qui en ont suivies, a abouti l'idée de faire une
interview et un dossier sur l'auteur, le reportant ainsi à la lumière
en Italie malgré que Mirko, Bussy et Harmental n'y soient pas vraiment
des plus connus.
L'article est des plus sympathiques et il comporte effectivement un entretien
avec l'auteur. Il est en outre accompagné de magnifiques illustrations
à la peinture de Devi lui-même, dont deux de Mirko qui sont inédites.
Outre des considérations générales sur Devi, son type de
dessins, son inspiration ou son genre d'histoires, nous avons droit à
un entretien de plusieurs pages avec lui et à un petit article sur la
fameuse planche du serpent.
Même si le dossier tourne surtout autour de sa production italienne, ce
qui est logique puisque la revue s'adresse principalement aux lecteurs de la
péninsule, cela nous permet justement d'en avoir un aperçu qui
semble à présent assez complet et qui finalise de ce fait toute
son oeuvre en bandes dessinées.
Pour vous retracer un petit sommaire:
Le mystère Devi
- par Luciano Tamagnini: Des considérations sur le graphisme de Devi,
ses personnages, son inspiration etc...
Voix en liberté
- par Silvio Costa et Luciano Tamagnini: Entretien avec l'auteur sur sa carrière.
Chronologie - par
Silvio Costa et Luciano Tamagnini: Liste de ses bd italiennes et françaises.
Les personnages de De
Vita - par Silvio Costa et Luciano Tamagnini:
Quelques lignes sur Tom Mix, Za la mort, Il figlio della prateria, Graziella,
Razzo Bill, Jimmy et Johnny, Sigmar, Maschera nera, Le Petit Duc, Le chevalier
d'Harmental, L'Aigle de Clermont.
Le Petit Duc et l'énigme
de la planche n°15 - par Luigi Marcianò: narration du mystère
de cette fameuse planche.
La flûte enchantée: la bande dessinée italienne parue dans Gaie Fantasie n°4 du 20 février 1952.
Allez, à bientôt...
Novembre 2004: Portfolio
Formidable novembre 2004!
L'entreprise du portfolio entièrement consacré au Petit Duc voit
enfin le jour.
Les éditions Fantasmak, dirigées par Gérard Thomassian, viennent de sortir
ce superbe portfolio en couleur.
Superbe, le mot est faible. Sublime pourrais-je dire, somptueux, mirifique mais
il n'y a pas d'adjectif assez fort pour qualifier cet ouvrage d'une beauté à
couper le souffle.
Comme le décrit fort justement
Gérard Thomassian, Maître incontesté du Noir et blanc, Devi se révèle également
un immense virtuose de la couleur.
En effet, l'on retrouve notre jeune héros, toujours en grande forme, dans des
situations dont la plupart vous rappelleront un épisode de la saga du Petit
Duc.
Fabuleux, notre Mirko est mis en valeur par des peintures d'une féerique
et hallucinante beauté. L'on connaissait le talent de Devi pour le dessin, puisque
sur ce thème il restera inégalé, mais là on reste confondu d'admiration devant
ces planches dont les couleurs soulignent de façon magistrale la scène.
De décrire ces images n'est vraiment pas aisé. C'est l'oeil qui doit être mis à contribution, sans conteste. Et je vous propose quelques petits exemples ci-dessous qui ne décrivent qu'une part bien mince de cet extraordinaire chef-d'oeuvre. En effet, à dessein, je ne dévoilerai pas les différentes scènes composant ce portfolio car j'en laisse vraiment la surprise à son acquéreur, qui, j'en suis sûr, ne regrettera à aucun moment son achat.
Un dernier mot pour vous dire que la plupart de ces images avaient été proposées à Sémic qui devait les utiliser comme couvertures mais, ainsi que vous le savez, l'arrêt des Petits Formats a mis un terme à ce projet. Seule l'une d'entre elles sera publiée dans le KIWI n°580: celle du "serpent". Toutes les autres sont inédites.
Vendu 75€, je trouve que
cela les vaut largement, compte tenu, non seulement des planches constituant
ce portfolio mais aussi de la conception en elle-même de cet ouvrage: Tout en
papier glacé d'une très bonne qualité, numérotée de 1 à 100 et signée
de l'auteur, cet admirable oeuvre d'art comporte aussi en son verso la reproduction
d'une planche originale de Mirko.
A mon sens, les amateurs de Petits Formats en général et de Devi en particulier,
ne devraient pas hésiter tant ce merveilleux produit en vaut la peine.
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Vous pouvez vous le procurer
au prix de 75€ + 6€ de port, à:
Librairie Fantasmak
17, rue de Belzunce
75010 PARIS
Tél: 01 48 78 72 44
fantasmak@fantasmak.com
Allez, à bientôt...
Juin 2004: Marco Pugacioff
Il
existe en Italie un fan des Petits Formats de notre époque et particulièrement
des personnages de la EsseGesse dont, bien sûr, Blek le roc.
Ce fan dessine et a un bon coup de crayon, dont j'ai déjà parlé
dans mon autre site sur Pépito (voir à l'adresse http://perso.wanadoo.fr/guerre/rebo/bb_inf28.htm).
Il a déjà à son actif plusieurs bandes dessinées et dessins animés d'ailleurs dont l'illustration de chansons françaises pour apprendre notre langue, façon karaoké, avec notamment Cadet Rousselle dont il en a fait son personnage fétiche.
Il s'appelle Marco Pugacioff (vous l'avez deviné, comme le loup des steppes dans PIPO) et si je vous parle de lui, c'est qu'il m'a fait parvenir un très beau dessin qui résume à la perfection notre enfance, alors que nous nous plongions avec délice dans les numéros de KIWI. Ce dessin représente bien ce que nous lisions avec passion dans les années 50 et que nous n'avons pas oublié malgré les années. Il s'agit d'un dessin de Blek le roc et du Petit Duc, ensemble, dessin illustrant véritablement ce pocket qui vient, hélas, de disparaître récemment.
Mais regardez plutôt:
Cadet Rousselle (Cadetto Rossetti)
Un hommage à Devi et à
EsseGesse par Marco Pugacioff
Allez, à bientôt...
Mars 2004: Le Roi du Monde
Il y a quelques jours, lors d'un échange de mails avec Thierry Mornet (rédac' chef de Sémic) sur diverses choses, celui-ci me dit en PS: "Au fait, as-tu lu le Roi du Monde de Corteggiani & Cébé (Coll. La Loge Noire, Éditions Glénat)? Si ce n'est pas le cas, tu devrais! =:-)"
En lisant "Corteggiani", mon esprit fait tilt et je repense aussitôt à une conversation que j'avais eue avec lui, en 2002, à la sortie de mon livre sur DEVI, après qu'il en eut prit connaissance. Il me faisait part de la coïncidence me disant que, justement, il était en cours de scénarisation d'une histoire se passant dans un monde souterrain, le fabuleux Sambalah, et qu'un dessinateur curieux et mystique nommé De Vita y avait disparu sans que l'on sache ce qu'il était devenu... Et nous avons épilogué là-dessus...
Par curiosité je me procure donc cette bd et, après lecture, je ne peux manquer de vous la présenter.
C'est bien l'histoire dont me parlait François Corteggiani, ça s'appelle effectivement LE ROI DU MONDE et, apparemment, c'est en plusieurs parties car nous avons là le tome 1 intitulé "Le .premier palier"
Il s'agit d'une histoire un peu
compliquée commençant en 1920 avec l'entrée en scène
d'un homme qui assassine pour s'emparer d'une icône et qui finit, la langue
tranchée, afin de ne rien dévoiler de ce qu'il a vu.
Puis, l'action se poursuit de nos jours, par 2 libraires férus d'ésotérisme,
qui tentent de reconstituer le parcours de cet homme.
Et dans leurs investigations, ils tombent sur un volume de bd intitulé
"Les aventures de Marko le Petit Prince".
Là il n'y a pas de doute. Marko le Petit Prince a une étrange consonance avec Mirko le Petit Duc. Et la suite de l'histoire nous le montre bien:
Oui, d'après ces images,
c'est bien notre Petit Duc, il en a bien l'air et ce dinosaure auquel il se
heurte évoque bien l'une des histoires de Mirko.
Corteggiani est un fan du Petit Duc et, comme beaucoup qui l'ont lu enfant,
il en a été imprégné. A tel point qu'il l'a mis
en scène dans cette histoire (qui s'avère passionante et dont
on attend le tome 2 avec impatience).
Il poursuit sa narration dessinée et tout d'un coup nous propose cela:
Alors là, plus de doute. Marko le Petit Prince est bien Mirko le Petit Duc. De plus, en page suivante, François Corteggiani nous met en présence de son dessinateur, un dénommé Antonio D'Aquila.
D'Aquila!! .....L'Aquila di Clermont (L'Aigle de Clermont) bien sûr. Antonio D'Aquila = Antonio De Vita. Et ce qui nous le confirme bien est que, comme Devi, D'Aquila a une logeuse qui s'appelle Cesarina.
Mais voilà, en rentrant
chez lui, D'Aquila constate qu'il a été cambriolé.
Puis quelqu'un frappe à sa porte.
Il va ouvrir.
Ce sont 2 hommes avec imper et chapeau.
Et hop!
D'Aquila disparaît.
On ne l'a alors plus jamais revu.
(Du moins pour l'instant).
Bizarre, hein? Curieux comme similitude...
Bon, ben voilà, on attend
la suite.
Vite, vite! la suite!
Mais Corteggiani m'a dit que ce ne serait pas avant la fin de l'année...
Marrant, tout cela, n'est-ce pas?
Je voulais juste vous en parler car c'est quand même un bel hommage rendu
à notre dessinateur préféré.
Une bd dans la bd. Avec Devi.
En outre, ce qui est très sympa est que l'album est dédié
à De Vita "qui avait disparu" et à votre serviteur "qui
l'a retrouvé".
C'est très bien tout ça, c'est super et en plus ce serait vraiment
mieux si une maison d'éditions quelconque pouvait employer Devi à
dessiner encore des histoires, créées de ses propres mimines...
Allez, à bientôt...
Décembre 2003: Le dernier Kiwi
Comme
vous le savez sans doute déjà depuis quelque temps, Sémic met la clé sous la
porte.
C'est là le dernier numéro de Kiwi qui n'aura malheureusement pas atteint son
50ème anniversaire. Né en 1955, il n'aura vécu que 48 années, moins que Rodéo,
alors que sa notoriété était plus grande.
Ci-git KIWI: 10 septembre 1955 - 10 décembre 2003. Sniff bouh! bouh!
(Ah, oui, j'ai oublié de vous dire que le dernier numéro a 2 couvertures
différentes).
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Je ne m'apesantirai pas sur cette disparition prématurée
dont je suis toutefois fort déçu.
Mais je remarque que ce titre est né avec Devi et son Petit Duc et qu'il se
termine avec le même Devi. Toujours avec son Petit Duc. Dont la réédition restera
hélas en plan...
Or, grâce à Dieu, cerise sur le Kiwi, nous avons également dans ce numéro une histoire tout à fait inédite du sieur Devi.
Après une très longue absence, Devi nous concocte une petite histoire bien sympathique
et conçue exprès pour les Petits Formats et les lecteurs du mensuel.
Il s'agit du "Marais ensorcelé" dont beaucoup se délecteront, je l'espère.
Dire qu'il avait en projet une autre saga qu'il avait commencé à scénariser et qu'il mettait d'ores et déjà en dessin (je l'ai vu et c'était en septembre 2003).
Mais régalons-nous toutefois de cette petite aventure comportant la magie habituelle de Devi, qui fonctionne toujours autant et qu'il transcende de façon magistrale pour notre plus grand plaisir, réussissant à son âge à créer une merveille pour notre plus grand bonheur (ci-après, la version italienne, inédite).
Amateurs inconditionnels de Devi,
régalez-vous.
Les autres, tant pis pour vous…
Ah oui, pour mes chers visiteurs, un petit fragment de ce qui aurait pu être une couverture mais que Sémic a inclus en noir et blanc dans son dernier numéro:
Allez, à bientôt...
Août 2003: Le serpent
Ce
mois-ci Kiwi nous a réservé une surprise de taille: une couverture
totalement due à Devi.
C'est la seconde couverture, inédite, de ce dessinateur. Encore une pièce
de collection?
Avec son habituel
talent et son génie inégalé, le créateur de Mirko
nous offre là une époustouflante
illustration de son héros.
Cette illustration ne fait pas partie des sempiternelles couvertures concoctées
en noir et blanc puis coloriées par d'autres. Non. Il s'agit là
d'un travail exclusivement réalisé par l'exceptionnel Devi. La
conception, le dessin et surtout la mise en couleur sont entièrement
de lui, soulignant, outre ses grandes qualités de dessinateur et de conteur,
son formidable talent d'illustrateur.
Et lorsque l'on observe avec attention cette image où tout est centré sur le Petit Duc dans sa terrible lutte contre l'énorme serpent, on ne peut qu'être fasciné, impressionné, subjugué même. Finalement, la fameuse planche manquante du "serpent", la voilà, réalisée de la main même de l'auteur, et avec quel brio. La boucle est bouclée et les péripéties de cette célèbre planche censurée trouvent ici une issue plus que satisfaisante (voir la rubrique "Informations - La planche du serpent").
La scène est, de plus, mise
en valeur par un arrière plan des plus sombres, des plus inquiétants,
laissant imaginer la terrible situation et l'infernal lieu dans lesquels se
débat notre garçon. Elle inquiète, cette scène,
elle terrifie, fait souffrir même et je me vois soudain transporté
à des années de distance, lorsque je dévorais la saga du
petit Mirko, engloutissant ses aventures, les lisant et les relisant sans cesse
comme pour m'en imprégner de façon indélébile.
C'est du Devi à l'état pur, de l'excellent Devi comme nous l'avons
connu (et le connaissons encore) dans les pérégrinations de son
Petit Duc ou de l'Aigle de Clermont. Et cela est d'autant plus extraordinaire
qu'à son âge il a conservé tout son incroyable et incomparable
talent.
Procurez-vous donc ce numéro de Kiwi, n'hésitez-pas, il risque fort de devenir un objet de collection. Et puis, dedans, vous y retrouverez les aventures de Mirko.
PS:
Une petite subtilité qui s'est transformée en légère
erreur de la Sémic, dans les épisodes de Mirko.
En effet, l'actuel Kiwi mentionne que le Petit Duc en arrive à son 42ème
épisode.
Mais non.
Notre héros n'en est qu'à son 41ème épisode.
L'origine de ce décalage vient du fait que Sémic accompagne chaque
épisode du Petit Duc de la représentation de la couverture du
Kiwi de l'époque où la saga était parue initialement. Et
de ce fait, arrivant au Kiwi n°42, les gens de Sémic l'ont numéroté
"Episode 42".
Mais alors
pourquoi passer du 40 au 42ème épisode? et quid du Kiwi n°41?
Et bien, l'explication est toute simple.
Il se trouve qu'à l'époque, la mode était d'intercaler
des numéros spéciaux dans la continuité des numéros
d'une revue. C'était déjà le cas par exemple du bimensuel
Pipo. Le mensuel Kiwi n'a alors pas échappé à la règle.
Ainsi, le n°41 de Kiwi était un Kiwi spécial. Il ne contenait
que des histoires complètes ce qui en excluait le Petit Duc dont on retrouvait
les péripéties dans le numéro suivant c'est à dire
le 42.
De la
sorte, Kiwi n°40 était daté du 10 décembre 1958, Kiwi
n°41 (spécial) comportait la date du 15 décembre 1958 et Kiwi
n°42 reprenait la périodicité habituelle du 10 janvier 1959.
Il en sera d'ailleurs de même avec les numéros spéciaux
45, 49 et 52 respectivement des 14 mars 1959, 20 juin 1959 et 15 août
1959 avant que Spécial Kiwi ne devienne un titre à part entière,
vivant sa propre existence (avec son n°1 du 15 décembre 1959). Il
n'y avait pas d'histoire de Mirko non plus dans ces 3 autres numéros
spéciaux de Kiwi, raison pour laquelle, in fine, le Petit Duc comportera
65 épisodes au total, dont le dernier paraîtra dans Kiwi n°69.
Allez, à bientôt...
Janvier 2003: Mirko ligne claire
Curiosité assez amusante: Le Petit Duc en ligne claire.
Pas mal et mignonet.
La planche ci-dessous est due à
Yves Rodier, tirée du port-folio le concernant et paru dans Spécial
Zembla n°170 de janvier-février 2003. Rodier est un canadien du Québec
et c'est avec le plus grand naturel qu'il dessine comme Hergé, père
de la ligne claire.
Ce Mirko en est une preuve.
Admirez donc!
Allez, à bientôt...
Octobre 2002: Couverture de DEVI
Après la nouvelle du n°568, une autre première dans l'histoire du mensuel KIWI et une autre pièce de collection:
Une couverture inédite dessinée par DEVI.
Eh oui, tout vient à point qui sait attendre!
La première couverture de DEVI depuis le n°1 de KIWI, ce premier numéro mythique où l'on vit apparaître pour la première fois la formidable histoire du Petit Duc.
Une couverture de KIWI, coloriée, qui plus est, par les frères Péru (Stéphane et Olivier) au talent extraordinaire, comme les lecteurs des Petits Formats SEMIC s'en sont déjà aperçus.
Cette couverture est en fait un dessin inédit qu'Antonio De Vita a réalisé en 2002 et que vous retrouvez d'ailleurs en noir et blanc dans mon livre.
Vous avez eu également l'occasion d'apercevoir ce dessin dans le Kiwi d'août dernier, toujours en noir et blanc.
Et le voilà ce mois-ci en couleur, pour une mise en valeur méritée.
En fait, dessin original de Devi pour agrémenter mon ouvrage qui lui était consacré, Thierry Mornet, rédacteur en chef de Sémic, a tout de suite pensé à une couverture en le voyant, lors de ma visite début juillet pour lui annoncer que j'avais retrouvé le plus grand dessinateur de tous les temps... Et il a eu amplement raison. Le résultat est en proportion...
Mais régalez-vous!
Autrement, en novembre 2000, je vous parlais de Thierry Marguenot, cet amateur de BD de l'Association Philabulle (Les amis de la philatélie et de la BD) qui immortalise les héros de papier en les reproduisant sous forme de timbres poste.
Eh bien, concernant Devi, il a récidivé il y a peu en consacrant une enveloppe entière à cet auteur et un groupe de 9 "timbres" aux principaux personnages. C'est formidable le coup de patte qu'il peut avoir à les refaçonner et les travailler ainsi! Chapeau Thierry.
Allez, à bientôt...
Août 2002: DEVI retrouvé
Un numéro à
marquer d'une pierre blanche et à conserver en temps que pièce
de collection.
La grande nouvelle de ce numéro est
donc l'annonce par Thierry Mornet, Rédacteur en Chef, en couverture de
Kiwi et dans les pages intérieures, du retour de DEVI.
Devi, retrouvé par votre
serviteur.
Thierry Mornet a la gentillesse de parler, dans le numéro 568 du présent
Kiwi, du livre que je consacre à Devi: l'épopée de sa recherche
qui a finalement abouti à le retrouver, l'histoire de sa vie, une bibliographie
la plus complète à ce jour, des éléments sur Lug
et surtout la maison italienne Alpe, un topo sur les grandes séries françaises
et quelques belles planches inédites pour nous, français.
Mon livre raconte tout cela et je le propose à prix coûtant, sans
une once de bénéfice, mon souhait principal étant qu'il
soit accessible au plus grand nombre, afin de réhabiliter et faire connaître
celui qui demeure parmi les grands de la bande dessinée.
Voilà une énigme éclaircie, un mystère résolu
et une page de tournée, en espérant que l'on verra à l'avenir
son nom dans les encyclopédies diverses de bd...
Allez, à bientôt...
Juillet 2002: Couverture 3
Décidément, le petit Mirko est à l'honneur à Sémic. En effet, une 3ème couverture lui est consacrée.
C'est à Gaële Luc que nous devons ce dessin où le Petit Duc illustre le Kiwi n°567 de ce mois.
Mirez, appréciez, régalez-vous; Voyez ci-dessous!
Et... Qui sait ce que nous réservent Sémic et Thierry Mornet...
Allez, à bientôt...
Avril 2002: Couverture 2
Ce
mois-ci et pour le seconde fois, une couverture de KIWI consacrée au
Petit Duc. C'est Pierre Antonetti qui s'y colle cette fois en nous concoctant
un Mirko assez attachant, dans une scène en mouvement, et dans la lignée
de l'esprit DEVI: la "main" d'un Rox le Robot inquiétant et
que l'on devine à peine, la fuite d'un Mirko effrayé, des escaliers
montant à l'infini. Une atmosphère inquiétante et cauchemardesque
à la fois.
Pierre Antonetti avait déjà officié pour l'épisode
9 de la planche du serpent (voir info de décembre 2000) et pour l'épisode
13 du casque (voir info d'avril 2001) avec le succès que l'on sait. De
plus, ce numéro de Kiwi retrace un peu le parcours de cette personne,
actuellement chroniqueur judiciaire à TF1.
Mais jugez plutôt.
Allez, à bientôt...
Mars 2002: Episode 22
Dans le KIWI n°563 de ce mois-ci, un article de Thierry Mornet à propos de cases retouchées dont celle du "casque de feu" où il mentionne la reconstitution de la case manquante par Pierre Antonetti en soulignant qu'elle avait déjà fait l'objet d'une retouche lors de la réédition dans BLEK (voir info d'avril 2001).
Par ailleurs, toujours dans le même registre, dans le KIWI n°22 (reproduit dans le n° 561) Mirko était aux prises avec un infâme méchant. Il saisissait alors une barre de fer pour se défendre.
Puis il portait un coup à la canaille (du moins on le présume) que l'on retrouvait, case suivante, étendue, inanimée, sur le pont du bateau.
Bien sûr, la scène est en partie cachée par un texte expliquant fort à propos le geste de Mirko. On devine effectivement ce qui arrive au bandit, mais on ne le voit pas réellement dessiné.
Et bien, pour notre plaisir, à la demande de Semic, Pierre Antonetti s'est attelé à la tâche par la recomposition de cette case tronquée. Voyez:
Pas mal hein?
Une autre curiosité pour continuer. Ci-dessous la dernière case de l'épisode n°24 du PETIT DUC, paru dans le KIWI n°24 d'août 1957:
Et ci-après la même case du KIWI n° 563 de ce mois ci:
Que constate-t-on? Que la mention
"Fin de l'épisode" a été effacée et que
le dessin a été rallongé. Les rochers sont prolongés
et l'arrière train du chien également. Cela fait penser étrangement
à l'exemple de "La souris blanche" (voir dans le site, la rubrique
"Morceaux choisis de mai 2001").
Comment se fait-il que Semic se met à modifier des cases qui n'en ont
pas l'utilité? et pourquoi?........................
Enfin, pour terminer, quelques retouches affectant le texte. Il s'agit de retouches sur le nom de la Reine. En effet, dans KIWI n°24, elle est appelée à 2 reprises "Suméa" au lieu de "Sulméa". Dans le KIWI de ce mois par contre, la correction a été faite avec la bonne appellation, mais elle n'est pas très jolie. Les lettres sont malheureusement un peu plus grandes et dépassent du cadre pour l'une d'elles. Il aurait mieux valu ne pas y toucher, cela se voyait moins ...
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KIWI n°24
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KIWI n°563
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Allez, à bientôt...
Février 2002: Couverture 1
Après
plusieurs mois d'attente, voilà enfin la couverture du nouveau numéro
de KIWI (n°562) avec le dessin de Christophe Malgrain sur des couleurs de
Stéphane et Olivier Péru (voir l'information d'août 2001).
C'est donc une première puisque l'apparition du Petit Duc sur ce mensuel
est unique. Y en aura-t-il d'autres? En attendant, régalez-vous!
Allez, à bientôt...
Novembre 2001: Armes fatales!
En ce numéro 559 de Kiwi, vous allez pouvoir constater un combat avec
des armes sophistiquées et meurtrières, des gens étant
blessés sans qu'aucun tir ne soit pratiqué. Marrant non?
Ah, brave LUG qui veillait sur notre morale...
Regardez tout d'abord cette vignette où le vieux Riannon reçoit une décharge de cet incroyable pistolet, en usage courant à Sambhala, brandi par son vil conseiller, Lorex. Rien ne sort de cette arme alors que le roi se plaint d'être touché...
Là, c'est au tour de Mirko d'être blessé et de le faire savoir. Il vaut mieux, effectivement, car sinon nous ne l'aurions pas compris et nous nous demanderions pourquoi il se tient l'épaule. Pour lui également, l'arme de Lorex ne tire toujours pas.
Enfin, c'est au tour de Mirko de tirer sur l'ignoble conseiller. Nous voyons bien celui-ci s'affaisser sous la décharge présumée du tir alors que le Petit Duc n'a pas plus de "chance" avec son arme. Rien n'y sort non plus...
Mon Dieu, mais comment faisaient-ils pour s'occire ainsi à longueur d'épisode avec de tels engins que l'on pourrait croire constamment enrayés...
Allez, à bientôt...
Août 2001: Taro le rebelle
Mais que se passe-t-il. Qu'est-il arrivé à Taro le rebelle. Avez-vous vu sa main gauche. On dirait une main droite. Et il fait un signe ostensiblement à Mirko, lui montrant un bouton.
Se peut-il que Devi se soit trompé de cette manière? Un tel dessinateur!
Ou bien alors voulait-il indiquer quelque chose?
Quoi qu'il en soit, c'est vraiment curieux. Bien sûr, tout le monde peut faire des erreurs, surtout dans le dessin. Mais il me semble qu'il s'agit d'une erreur un peu grossière. Bref, en tout cas, il est manifeste que Taro a 2 mains droites.
Et puis je me suis pris la tête sur ce point. Après maintes reflexions, j'en ai déduit que Taro est l'anagramme italien de Arto qui veut dire membre. Y a-t-il un rapport? Etait-ce voulu? Je ne sais.
Y a-t-il des mystères Devi comme des poupées gigognes? Le saurons-nous un jour?
Autant de questions qui restent sans réponses...
Allez, à bientôt...
Août 2001: Une première couverture?
Depuis toujours, le Petit Format KIWI a eu une couverture quasiment exclusivement dessinée avec notre trappeur bien aimé, à quelques exceptions près ("Les Anges de l'enfer", "Lone Wolf"...). En effet, Blek a très souvent eu la primeur et l'honneur des couvertures de KIWI... comme celles du Petit Format BLEK d'ailleurs, puisque ce dernier titre en était la réédition.
Mais notre Petit Duc n'a jamais
eu cet honneur dans les 69 premiers numéros du mensuel et encore moins
dans BLEK où il avait été réédité.
Il a bien eu une petite place, sous forme de médaillon, dans le n°546
de KIWI, mais le trappeur était là, prenant quasiment toute la
place. Or, les choses seraient elles en passe de changer ?
Se pourrait-il que Mirko fasse, depuis tant de temps, la première de couverture
de KIWI ?
Et bien peut-être que oui !
Alors en avant première j'ai l'avantage de vous présenter un dessin qui devrait être l'une des prochaines couvertures de KIWI, en février 2002 si je ne m'abuse, avec une illustration tout à fait originale.
Et ce dessin est dû à quelqu'un qui oeuvre et a dèjà oeuvré pour la bd, notamment à Semic.
Il s'agit de Chris(tophe) Malgrain dont vous pourrez lire un portrait du dessinateur par lui-même suite à une interview parue dans le site http://pimpf.ovh.org/ :
Parmi ses coups de coeur en bd, Chris cite le Petit Duc qu'il a (re) découvert récemment et qui l'a " estomaqué " suivant sa propre expression. En effet, il dit avoir lu 1 ou 2 épisodes dans BLEK en couleur alors qu'il était enfant et ce serait la coupe de cheveux caractéristique de Mirko qui l'aurait intrigué puis intéressé. Il renchérit d'ailleurs, soulignant que depuis la réédition dans KIWI, il lit la série chaque mois et avoue être fortement impressionné par les dessins, ajoutant même Devi à la liste de ses dessinateurs favoris.
Jje vous laisse maintenant découvrir cette future couverture !
[L'illustration ci-dessus est sous Copyright
Chris Malgrain, Devi & Semic]
Allez, à bientôt...
Juin 2001: Un chant russe
Il existe un chant russe sur un
cosaque du Don qui a laissé son nom à la légende et à
la postérité.
Il existe aussi un choeur des cosaques du Don qui se produit en concert dans
différents pays et qui reprend ce chant russe...
Les cosaques étaient
un peuple de guerriers et de cavaliers. Ce peuple connut une grande époque
de gloire au 17ème siècle. Ils recrutaient leurs combattants dans
différentes nations et couches sociales de leur empire et étaient
tous animés d'un même but: combattre farouchement l'hégémonie
tsariste.
Aux 18ème et 19ème siècle, grâce à leur grand
talent de cavaliers, ils démontrèrent qu'ils pouvaient constituer
de bonnes troupes supplémentaires pour l'armée russe, tout en
demeurant leurs propres maîtres. Ils faisaient en outre face à
la noblesse lorsque celle-ci tentaient de rattraper des paysans en fuite.
Au début de ce siècle, les cosaques du Don devinrent les adversaires
acharnés du régime de Lénine. Il s'ensuivit alors une répression
féroce qui entraina leur émigration vers la Yougoslavie, l'Allemagne
et la France. C'est dans les années 30 que furent fondés les premiers
choeurs de cosaques...
A côté des cosaques zaporogues, des cosaques de la mer noire, de
l'Oural, de la Volga, il y avait donc les fameux cosaques du Don. Ceux-ci furent
en effet les plus connus car en 1670, ils se révoltèrent violemment
contre le pouvoir russe, et ce sous la conduite de leur chef devenu légendaire:
STENKA RAZIN. Mais, battu par les troupes russes, Stenka fut exécuté
à Moscou l'année suivante...
Paroles du chant russe
tiré du poème de Glazounov et intitulé "Stenka Rasin":
A travers la plaine immense, la Volga coule sans fin
Emportant avec puissance nos histoires et nos refrains
Emportant avec puissance nos histoires et nos refrains
Elle dit la vieille romance de Stenka le fier guerrier
Qui, s'étant couvert de gloire, retournait dans ses foyers
Qui, s'étant couvert de gloire, retournait dans ses foyers
Ramenait de ses prouesses
sans l'avis de ses soldats
La beauté d'une princesse qu'il serrait entre ses bras
La beauté d'une princesse qu'il serrait entre ses bras
Pour sceller une alliance avec la très fière Volga
Stenka jette dans le fleuve immense, la princesse Mirka
Stenka jette dans le fleuve immense, la princesse Mirka
Dans les eaux elle succombe
et bientôt le grand Stenka
Voit s'enfuir, blanche colombe, la princesse Mirka
Voit s'enfuir, blanche colombe, la princesse Mirka.
Sniff! émouvant? non? Mais au fait, cela ne vous dit rien? Stenka? Rasin? Mirka ou plutôt Mirko? Mira?
Mais oui! C'est bien ça.
Stenka, Georges Rasin, Mirko le prince, comme il est parfois appelé dans
le résumé de ses aventures, Mira, reine et soeur du Petit Duc...
Il y a inspiration manifeste de ces personnages historiques pour bâtir
l'histoire du Petit Duc, c'est flagrant. Stenka, l'homme fort, le géant,
le combattant invincible; Rasin, le courageux, à la tête des rebelles
en guerre contre une dictature, qui se couvrira de gloire; Mirko, le frêle
personnage, mais non moins brave et héroïque; Mira, la soeur de
Mirko mais aussi reine de Derba, tout aussi frêle et héroïque...
Marrant non? Comme quoi les idées, les histoires, l'inspiration, la création, l'imagination sont parfois dues à quelque légende ou quelque moment historique du passé...
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Georges Rasin
|
Stenka
|
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Mirko
|
Mira
|
Pour terminer, et en fonction
de tout ce que je vous ai narré dans les "Info" ci-dessous,
cette chère Mira de l'épisode précédent, devient...
Mina dans l'épisode n°15. Ou bien alors, peut-être est-elle
Mira en tant que Reine de Derba et Mina en tant que soeur de Mirko? (Je galèje
bien sûr...).
Quant à Stenka, que nous apercevons brievement, il est bien nommé
"Stenka" à plusieurs reprises par Mirko.
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Mira
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ou
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Mina
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Allez, à bientôt...
Mai 2001: Episode 14
Et encore un exemple d'autocensure dans l'épisode n°14 de Mirko...
Effectivement, dans le Kiwi n°14 paru en octobre 1956, le Petit Duc doit
faire face aux féroces attaques du géant Jafar qui ne brandit
que ses poings (ce qui est déjà assez inquiétant compte
tenu de sa corpulence face au frêle Mirko).
Mais dans le récent Kiwi n°553 de ce mois de mai 2001, la même
scène a lieu, vous vous en doutez, mais cette fois Jafar est muni d'un
poignard du genre kriss malais. Et là, bien évidemment, l'assaut
n'est que plus redoutable, d'autant plus qu'il a bien l'intention d'occire le
Petit Duc... Ah là là, ce à quoi nous avons échappé
à l'époque....
Mais regardez donc:
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Dans la vignette de gauche, on a l'impression que Jafar se jette sur Mirko pour l'assommer, mais dans celle de droite on voit bien qu'il veut purement et simplement le supprimer.
Ci-après, 2 autres vignettes d'exemple:
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Le poignard,
gouaché à l'époque pour ne pas heurter la sensibilité
des plus jeunes, l'a été en suivant les contours de l'arme, ce
qui a permis à Semic de deviner sa forme et de procéder à
sa reconstitution.
Ce qui est marrant, pour la petite histoire, c'est que je me demandais autrefois
comment, même avec ses énormes poings, Jafar avait pu blesser Mirko
que l'on voit plusieurs cases plus loin perdre connaissance, puis le bras en
écharpe et enfin transporté sur un brancard... J'échafaudais
des tas d'hypothèses sur la force de Jafar, ce qui est indéniable,
mais aussi sur les coups qu'il avait portés au Petit Duc, sur leur violence
pour arriver à blesser le petit héros. Tout ceci sans penser un
instant qu'il avait pu être armé pour en arriver à de telles
extrémités... Naïfs enfants que nous étions à
l'époque où nous ne soupçonnions même pas qu'il put
y avoir une censure (voire une autocensure) qui "veillait" sur nous
mais qui rendait parfois certains dessins bien incohérents...
Une dernière scène, drôle également lorsque l'on compare les 2 cases ci-après dont la publication a eu lieu à 45 ans de distance:
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Dans le Kiwi n°14,
la reflexion de Tulla est cohérente. Ce géant s'acharnant de ses
poings sur un garçon fluet ne peut qu'arriver à le broyer. Mais
dans le Kiwi actuel où il est armé d'un couteau, le broiement
n'est plus de mise, on s'attendrait plutôt aux termes "lacérer",
"déchiqueter", "taillader"... La phrase de Tulla
n'a plus grand sens. Bien sûr, cela n'enlève rien à l'action,
ni à l'histoire. C'est simplement pour souligner que lors de leurs retouches
de dessins, Lug devait aussi parfois adapter son texte pour garder une certaine
vraisemblance... qui l'est moins après reconstitution du dessin original...
NB: par la même occasion, on peut admirer le magnifique 1er plan de Tulla,
tout en noir, en ombre, nous invitant implicitement à porter notre regard
vers l'action, au centre, dans la pièce, continuité de l'histoire,
bien qu'elle-même en fasse partie...
Allez, à bientôt...
Avril 2001: Du casque de la planche 30
Nous arrivons au 13ème épisode du Petit Duc et à un nouvel exemple de censure ou plutôt d'autocensure ayant frappé ces pauvres petits formats à l'époque (d'ailleurs, il est vrai que cette loi liberticide est toujours en vigueur).
En effet, nouvel exemple puisque la planche n°30 du Kiwi n°13 relatait une scène de torture hautement cruelle, mais seulement suggérée: Jally, prisonnier du géant Jafar, a trahi ce dernier et doit subir le châtiment du feu c'est à dire le port d'un casque chauffé à blanc. Or c'est cette scène qui a conduit les éditions Lug à procéder à quelques retouches des cases 1 et 4 et à la suppression de la case 2.
Dans Kiwi n°13, cette 2ème case a été remplacée par une publicité pour "Davy Crockett", autre petit format du même éditeur, tandis que les vignettes 1 et 4 ont été retouchées, faisant disparaître le fameux casque. De plus, Gérard Thomassian nous apprend que cette publicité était carrément collée sur la planche originale, d'où difficulté de reprendre le dessin de Devi.
Thierry Mornet, actuel rédacteur en chef chez Sémic, a donc fait appel à Pierre Antonetti pour redonner vie à cette case manquante et à procéder en même temps à la réfection des autres cases, d'autant plus que par transparence de la planche originale, il était possible de distinguer le dessin occulté de Devi. Rappelez-vous que Pierre Antonetti est cet amateur du Petit Duc qui a dessiné avec talent la planche manquante du 9ème épisode (voir l'information de décembre 2000).
Et oh miracle, le n°552 de Kiwi nous offre une planche entièrement revue, restituant le déroulement réel de l'histoire. Ce numéro de Kiwi nous détaille d'ailleurs cette mise en chantier. Mais jugez plutôt par vous-mêmes:
Kiwi n° 13 de septembre 1956
Kiwi n° 552 d'avril 2001
Mirez donc les différences... On voit même, dans la vignette 1 du Kiwi n°552, de petites fumées voleter au-dessus du casque alors qu'elles semblaient faire partie intégrante du brasier dans Kiwi n°13. A scan égal des 2 Kiwi pour ce qui me concerne, il est curieux de constater que le n°552 est plus sombre que le n°13... Par ailleurs, les dialogues sont exactement les mêmes, avec, bien sûr, la même écriture.
Mais ce qui est marrant est que Le Petit Duc a été réédité entre temps, dans les années 1970 comme vous le savez, dans le pocket BLEK. J'ai donc ressorti ma collec de Blek, car j'avais gardé en mémoire cette publicité de Davy Crockett dans Kiwi, qui avait disparu dans Blek et avec une autre retouche du dessin. Regardez donc:
Blek n° 160 de mars 1970
Marrant hein... Les vignettes
1 et 4 sont strictement identiques au Kiwi n°13, mais la vignette 2 de Blek
a été redessinée. En outre elle est plus étroite.
On voit bien qu'il ne s'agit pas de notre Mirko habituel, mais que ce dessin
a été recomposé pour la circonstance. Quant à la
vignette 3 de Blek, elle est plus longue que celle du Kiwi n°13 et a été
également redessinée, mais en partie, car on aperçoit bien
un garde derrière Mirko alors que notre héros et Jafar sont bien
identiques au Kiwi d'origine.
Sinon il est également intéressant de remarquer que le texte de
la case 3 du Kiwi n°13, a été tronçonné dans
le Blek, avec une partie dans la case 2 et le reste dans la case 3. On constate
d'ailleurs que l'écriture est différente dans la case 2 du Blek
ainsi que le "Je" de la phrase "Je dois sauver mon ami Jaly!"
de la case 3 du même Blek.
Allez, à bientôt...
Mars 2001: Encore la Moldavie?
Encore une curiosité dans cet épisode (Kiwi n°551): En page 97, dans le résumé des aventures précédentes, il est dit que Mirko a échappé aux féroces "Fanzigaries" alors que tout au long de cet épisode comme du précédent, il est mentionné la secte des "Zangaris"...
De même, page 102, lorsqu'il rencontre Wolcott, Mirko dit venir de "Moldavie". Puis en page suivante il est question de "Maldovie". La république de "Maldoror" utilisée jusqu'à présent étant laissée de côté. Tout ceci concourant à l'autocensure des éditions LUG de l'époque où la vigilance était parfois émoussée... Il y avait donc bien un texte retouché au fur et à mesure de la fourniture des planches par Devi.
A bientôt...
Décembre 2000: La planche du serpent
Déjà l'épisode n° 9. Il s'agit du fameux épisode où il manque 1 planche, la 15ème. C'est à dire que, lors de la parution du Kiwi n°9 de mai 1956, l'épisode du Petit duc ne comportait que 31 planches au lieu des 32 habituelles. (*)
En effet, pour éviter la censure de l'époque et les foudres de la loi sur les "publications destinées à la jeunesse", Marcel Navarro avait choisi d'écarter cette planche où Mirko était aux prises avec un énorme serpent. Tout du moins, c'est ce qui se dit depuis des années à propos de ce trou dans la numérotation des planches de cet épisode.
Malheureusement, cette planche n'a (ou n'aurait?) pas été retrouvée. En effet, comme le mentionne Thierry Mornet (le rédacteur en chef) dans le n° 548 de Kiwi, les planches servant à la réédition de Mirko et dont Gérard Thomassian est le dépositaire, ne comportaient malheureusement pas la 15ème. Alors, que faire?
Ainsi, Thierry Mornet a eu la bonne idée de faire dessiner la planche manquante par un artiste confirmé, et le choix s'est porté sur Luciano Bernasconi (dessinateur entre autre de Kabur). L'épisode n° 9 a désormais ses 32 planches.
Mais l'histoire... continue, puisqu'un passionné de Petits Formats, Pierre Antonetti, a proposé de dessiner la planche manquante. Et il y a eu de cette manière, 2 planches n°15 rapportant ce terrible combat.
Jugez plutôt ci-dessous du résultat:
Planche de Pierre Antonetti
Planche de Luciano Bernasconi
Le n° 548 de Kiwi détaille l'histoire et la mise en chantier de cette mystérieuse planche manquante.
PS: Il est vrai que Marcel Navarro, m'a spécifié à plusieurs reprises avoir écarté à l'époque nombre de planches de différents dessinateurs et notamment des planches de DEVI. Celle-ci, la fameuse planche 15, en serait un exemple. Mais il y en a eu bien d'autres, m'a-t'il dit, que ce soit de Mirko, du Chevalier d'Harmental ou de l'Aigle de Clermont. D'ailleurs, ne trouvez-vous pas curieux que dans Kiwi n° 34 commence un épisode de Mirko, dans son pays, et où il a une blessure, alors que dans l'épisode précédent nous l'avions laissé, certes, aux prises avec Volus le Prince du désert, mais en bonne santé...
Que de mystères autour de Devi...
Notez aussi que dans l'épisode précédent, le 8ème, le résumé du début de l'épisode parle de "Baras Khan, chef des Irghises rebelles, alors que le résumé du 9ème épisode mentionne, lui, les Kirghises de Baras Khan... Encore et toujours ces précautions (d'après Marcel Navarro) vis à vis de la commission de surveillance.
A bientôt...
(*) Finalement, le mystère de la planche manquante aura une explication et se trouvera détaillé dans l'ouvrage "Le Mystère DEVI ...dévoilé".
Novembre 2000: Thierry Marguenot
Le Petit duc continue ses aventures et se trouve pour l'instant au Kalistan...
Mais je voudrais plutôt vous parler d'un amateur de BD et notamment de petits formats, qui contribue de façon fort originale à la promotion de ces pockets.
Il s'agit de Thierry Marguenot qui "immortalise" les différents héros de nos chers illustrés en les reproduisant sous forme de timbres poste.
C'est vraiment une idée et une initiative peu communes et il y réussit de façon extraordinaire. Son coup de patte est tel que ses vignettes sont d'une ressemblance parfaite avec les personnages originaux qu'il "philatélise" haut la main.
Ci-dessous quelques exemples...
Ce n'est qu'un échantillon, mais il y a beaucoup d'autres vignettes...
A bientôt...
Septembre 2000: De Mondet
N° 545 de Kiwi et... le 6ème épisode de Mirko....
Bon, je ne vais pas remettre cela tous les mois. Vous êtes donc au courant que Mirko est réédité...
A remarquer dans ce numéro un article de Gérard Thomassian sur Yves Mondet qui a travaillé à la LUG... et aussi l'annonce de la réédition en fac similé du ZEMBLA N°1 de juillet 1963. A ne pas manquer...
Et également la reproduction de la couverture du Kiwi n°6.
A bientôt...
Août 2000: Sten ou Stenka?
Les vacances ... et le N° 544 de Kiwi.
C'est déjà le 5ème épisode de Mirko....
Remarquez encore sur la 1ère page de l'épisode, dans le résumé, Stenka est bien appelé "Stenka" et non pas "Sten" comme écrit jusqu'à présent dans les épisodes 1 à 4. Mais dans l'épisode même, planche 29, il redevient "Sten".
Ceci confirme bien l'espèce d'autocensure qui régnait à l'époque dans les rédactions, pour ne pas subir les foudres de la commission (voir la rubrique "Curiosités").
... Et toujours une reproduction de couverture du Kiwi n° 5...
A suivre...
Juillet 2000: Moldavie ou Maldoror?
N° 543 de Kiwi, 4ème épisode de Mirko. L'action se précise et continue...
Remarquez sur la 1ère page de l'épisode, dans le résumé, la république de Mirko est appelée "Moldavie" et non pas Maldoror (ou Maldovie telle la pré-publication dans Pipo n°64) comme les précédents épisodes...
Gérard Thomassian récidive avec cette fois un hommage à Cézard, dessinateur de notre infortuné oiseau au long bec (qui a donné le nom à la revue) et de bien d'autres héros...
... Et une reproduction de la couverture de Kiwi n° 4...
A suivre...
Juin 2000: Du Canale
N° 542 de Kiwi et 3ème épisode de Mirko. A savourer...
A apprécier également un hommage par Gérard Thomassian au dessinateur Antonio Canale à qui l'on doit notamment les premières couvertures de Kiwi. Ces couvertures qui nous faisaient tant rêver à l'époque, en reproduisant une scène souvent forte de l'histoire se déroulant à l'intérieur.
Et puis une reproduction des couvertures des Kiwi n° 2 et 3.
A suivre...
Mai 2000: Le mystère Devi
Si le numéro 540 d'avril de Kiwi nous présentait la saga du Petit Duc par la plume de Gérard Thomassian, celui-ci, dans le numéro de mai évoque plus précisément "le mystère DEVI" ou "la grande énigme du Petit Duc".
Mais hélas, rien de bien nouveau malheureusement sur cet homme aussi mystérieux, effectivement, que secret.
J'ai rencontré pour ma part Giorgio Rebuffi (dessinateur de Pipo) en mai 1999 et lui ai, bien sûr, parlé d'Antonio De Vita qu'il a connu chez Alpe. Mais hélas là aussi, il ne s'en souvient quasiment pas et ne l'a croisé qu'en 1951, il y a donc presque 50 ans. La seule chose qu'il ait pu me dire est que, d'après lui, Devi devait être originaire du sud de l'Italie et qu'il était assez taciturne, causant peu et dessinant ses bandes hors des éditions (certains dessinateurs avaient semble-t-il leur planche à dessin à demeure chez Alpe).
C'est peu, bien peu. Qu'a-t-il bien pu devenir?
Giorgio Rebuffi pense qu'il
a abandonné le métier.
Luciano Bottaro (dessinateur de Pépito) qui l'a connu sans le rencontrer,
pense qu'il a pu s'orienter vers la publicité en Angleterre comme certains
dessinateurs de l'époque.
Marcel Navarro quant à lui, que j'ai pu interroger en mai 1999, penche
plutôt pour un Antonio De Vita dans les ordres. D'après lui, Devi,
excessivement secret voire mystique, se serait orienté dans cette voie
et se serait retiré dans un monastère quelconque. Est-ce vrai??
Bien sûr, tout est possible, mais... Et puis, Marcel Navarro est quand
même le seul à avoir rencontré régulièrement
Devi, jusqu'à sa disparition. Les seuls témoignages et le seul
portrait que l'on ait eu du dessinateur de Mirko lui sont quand même dûs
(or sa mémoire est-elle vraiment fiable?).
Saura-t-on jamais...
Sinon, dans ce numéro 541 de Kiwi, une reproduction (noir et blanc) de la couverture du Kiwi n°2 par Canale...
A suivre...
Avril 2000: Le retour
C'est parti. Le n° 540 de Kiwi entame la saga des épisodes de Mirko.
Après le fac-similé de Kiwi n°1 (où l'on pouvait déjà se délecter du 1er épisode), le pocket d'avril débute vraiment la série. Plus de 5 ans de retrouvailles avec cet incroyable héros et ses différents compagnons (Georges Rasin, Stenka, le Justicier etc... et le loup Rex...)
Les éditions Semic ont tenu leur promesse et tous les amateurs de l'époque vont être comblés...
A suivre...
Mars 2000: Annonce
Ca y est, le n° 539 de mars de Kiwi annonce la réédition du "Petit Duc" dès avril. (*)
C'est une très bonne nouvelle. La réédition, a priori, se fera à partir des albums parus chez Horus (conçus d'après les planches originales) c'est à dire les 10 premiers épisodes.
Puis les épisodes suivants seront reproduits à partir des planches originales jusqu'au 27ème puis vraisemblablement les anciens kiwi seront utilisés.
Les amateurs vont être ravis et en auront pour plus de 5 ans de lecture de Kiwi et de "Mirko".
En même temps paraît la souscription au fac similé du n°1 de Kiwi, repris exactement d'après l'original de l'époque et prêté par Gérard Thomassian. Le tirage est limité à 2500 exemplaires, alors il faut faire vite...
A suivre...
(*) Il est à noter qu'à l'époque c'est à dire avant la découverte de Devi, on pensait vraiment que les premières pages de Mirko étaient dues à un scénario de Navarro (comme il l'avançait lui-même à chaque fois), ce qui est totalement faux.
Décembre 1999: de l'intention?
Les Editions SEMIC procèdent actuellement à une remise à niveau des petits formats, grâce à leur rédacteur en chef: Thierry Mornet. Il semble bien reprendre en main les pockets et redorer le blason de ce type de BD qui a édité tant de talents (je pense évidemment à DEVI entre autres).
A ce propos, Thierry Mornet a l'intention de rééditer "Le Petit Duc". Mais les archives n'existent malheureusement plus et encore moins les planches, disséminées je ne sais où (il paraît qu'au musée de la BD à Angoulème il y a 3 planches de Devi - dixit Marcel Navarro - Je sais pas, j'ai pas vu mais i' paraît...). Gérard Thomassian, en revanche, en possède 900 que lui a données Navarro.
Bref, Thierry Mornet compte,
pour ce faire, scannériser les Kiwi n°1 à 69 et les rééditer
tels quels dans... Kiwi (bien sûr).
Gérard Thomassian lui aurait prêté sa collection personnelle
de Kiwi pour ce travail.
C'est une excellente initiative pour ceux qui courent après "Mirko" depuis des années, comme moi. J'espère qu'il réussira à la concrétiser.
A suivre...
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